L’histoire des chiffres romains

Les chiffres romains étaient un système de numération employé dans l'Occident latin avant l'introduction des véritables chiffres, aussi appelés « chiffres arabes ».

= MCMLXXXIX en chiffres romains


Origine des chiffres romains

comptage

Ces chiffres auraient été inventés par les bergers de l’époque pour compter leurs bêtes puisqu’ils n’avaient au départ aucune méthode d’énumération. La méthode était très simple : ils prenaient un bâton, faisaient passer leur troupeau devant eux, et décalaient leur ongle d'une encoche sur le bâton à chaque fois qu'une bête passait devant eux. Le nombre de bêtes correspondait ainsi à l’encoche finale. On reconnait alors bien les premiers nombres s'écrivaient ainsi : I, II, III, IIII.

Quant au chiffre cinq, il était écrit avec une sorte de V renversé que les Romains écriront finalement V (le V d’aujourd’hui) symbolisant le X (10) coupé en deux. X représentait le dix au départ écrit « X » ou même +. Dans les deux cas, le croisement indique un ensemble complet. Voilà donc l’origine des trois premiers : I, V et X.

Pour les quatre signes romains suivants (L, C, D, M), les bergers représentaient le cent par une étoile à six branches, mais aussi par C toujours selon le principe des encoches. Quant au D, il serait dérivé du système de la numérotation grecque qui se basait sur des lettres pour l’abréviation de chiffres (D ou delta = deka). Le signe du cinquante était la moitié inférieure de l'étoile à six branches (cent) et qui évoluera vers le L. Enfin, le M était à l’origine un trait vertical dans un cercle, un symbole qui fut assimilé au phi : puis finalement déformé en M d’aujourd’hui.

Contrairement à une idée reçue, ces chiffres ne sont donc en aucun cas acronymiques, c’est-à-dire formés par des initiales. Par conséquent, C n’est pas l’abréviation du mot latin centum (écrit CENTVM) au départ. De même, M n’est pas l’abréviation du mot latin associé.

Les chiffres romains aujourd’hui

Aujourd’hui, même si on préfère utiliser les chiffres arabes (0,1,2,3,4,5,6,7,8,9…), les chiffres romains servent essentiellement à indiquer :
  • les noms des souverains, de papes, ou de conciles : Louis XIV, Charles X, le pape Jean-Paul II...
  • les dynasties et républiques : la Ve République
  • un siècle / un millénaire : le XIXe siècle, le XXe siècle, le IIIe millénaire…
  • les volumes, tomes ou page d’un ouvrage : chapitres/tome/page I, II, III…
  • les subdivisions d’une pièce de théâtre : Acte IV, scène 2 – Acte VII, scène III
  • les heures sur certains cadrans d’horloges ou de montres : Midi s’écrit XII en chiffres romains
  • la date de production d'un film en chiffres romains, à la fin du générique
  • l’arrondissement dans une ville, les divisions territoriales : le XVIe arrondissement de Paris
  • les salons, conférences, colloques et autres manifestations publiques : le XXXe Salon du livre de Paris
  • les numéros des universités et de leurs sections : Université Paris IX – Section II